Aquarelles de pigments naturels et textiles du Guatemala
(2016 – 2017)
Exposition à l’hôtel museo Casa Santo Domingo, couvent du 16 ème siècle transformé en Hotel / Musée à Antigua Guatemala
Textiles et pigments
Voir le guatémaltèque à travers les yeux d’une artiste étrangère peut être un exercice tonifiant. Les détails que les locaux considèrent comme acquis sont dévoilés à partir d’une autre expérience. Les particularités, de fond comme de forme, sont exaltées et intégrées dans son œuvre.
L’exposition de Mireille Théry possède une essence organique. Autant dans l’aspect technique que spirituel, on peut percevoir un esprit tendu vers une création depuis des perspectives personnelles. Ses créations ne ressemblent à rien qui serait actuellement exploré par un autre artiste du Guatemala : Maturité, sérénité et dialogue entre l’artiste « artisane » et les matériaux riches et variés sélectionnés pour la composition. Dans sa production cohabite un « quelque chose » qui dépasse le conventionnel. Elle aborde des éléments sérieux, oui, mais elle laisse libre cours à la spontanéité des différents composants qu’elle utilise comme moyen d’expression. De sorte que l’intuitif s’additionne au scénario visuel.
Ces peintures s’appuient sur la connaissance textile de l’artiste et sa relation avec l’univers. Elle se nourrit du Guatemala colonial, de ses peuples et de ses syncrétismes. Elle est scientifique par ses explorations et son esthétique, et par les rencontres. Elle structure les éléments de chaque collage. Elle peint avec la toile, sur la toile et s’abstrait de la simple figuration.
Le fil conducteur de son œuvre est lié à son travail avec les textiles locaux. C’est une rencontre entre sa culture française et la « chapina », et la méso-américaine. Elle crée de cette façon des liens qui respectent les choses essentielles comme les pigments extraits directement de la nature. La fusion des textiles régionaux avec les formes architecturales, les personnages indigènes et les éléments naturels est déterminante dans la forte personnalité de chacune des peintures exposées.
GUILLERMO MONSANTO (critique d’art).
Textiles y pigmentos
Ver lo guatemalteco a través de los ojos de una artista extranjera puede ser un ejercicio tonificante. Los detalles, que los lugareños dan por sentados, son asimilados desde otra experiencia. Peculiaridades, tanto de fondo como de forma, exaltados en contenidos
selectos integrados en su obra.
La muestra de Mireille Thery posee una esencia orgánica. Tanto en lo técnico, como en lo espiritual, en ella se puede percibir un espíritu encaminado a crear desde expectativas personales. Sus creaciones no se parecen a nada que otro autor esté explorando en Guatemala en este momento. Madurez, serenidad y diálogo entre la artista artesana y los materiales seleccionados para su composición: de eso hay mucho. Cohabita en su producción “un algo” que traspasa el umbral de lo convencional. Aborda elementos formales, sí, pero los deja supeditados a la espontaneidad de los diferentes componentes que utiliza como medio de exaltación. De allí que lo intuitivo sume al guion visual.
Estas pinturas se fundamentan en el conocimiento textil de la autora y su relación con ese universo. Se nutre de la Guatemala colonial, sus gentes y sus sincretismos. Es científica, en cuanto a sus exploraciones y estética, por los encuentros. Aporta desde el ejercicio constructivista y sumatorio de las partes fundamentales en cada collage. Pinta con la tela, sobre la tela y la figuración se abstrae en beneficio de la ejecución.
El hilo conductor de su obra se amarra a su trabajo con los textiles del área. Es un encuentro entre su cultura francesa con la chapina, con la mesoamericana. Crea de este modo vínculos que respetan esencialidades como la de los pigmentos tomados directamente de la naturaleza. La trama de las telas regionales, fusionada a las formas arquitectónicas, a los personajes indígenas, a determinadas texturas, es determinante en la recia personalidad en cada una de las pinturas expuestas.
Guillermo Monsanto (critico de arte)
El Arco Santa Catalina 30/45cm
Aquarelle de pigments naturels sur toile de lin, tissage de San Juan Sacatequepez
Acuarela de pigmentos naturales sobre tela de lino, tejido de San Juan Sacatequepez
Antigua
La Antigua, fondée au 16ème siècle par les espagnols fut ravagée par une série de catastrophes naturelles, notamment le tremblement de terre de Santa Marta en 1773. Mais la ville a resurgi de ses ruines, le temps semble s’y être arrêté …Elle garde une atmosphère coloniale et les façades qui montrent la patine du temps témoignent de son architecture baroque.Antigua
La Ciudad de Antigua, fundada por los españoles en el siglo 16 , fue destruida por varias catástrofes naturales, principalmente los terremotos de Santa Marta en 1773. Pero Antigua resurgió de sus ruinas. .. Parece que el tiempo se detuvo. El testimonio de su arquitectura barroca española es evidente y se lee a través de fachadas que a lo largo del tiempo muestran la patina de los años.Les murs d’Antigua / Los muros de Antigua
Aquarelle de pigments naturels sur papier bambou, tissu de jaspe, papier artisanal
Acuarela de pigmentos naturales sobre papel bambú, tejido de jaspe, papel artesanal
Les pénitents/Cucuruchos 40/60cm
La semaine sainte à Antigua
La semana santa en Antigua
Les âmes du purgatoire/las almas del purgatorio 30/40cm
(d’après des statuettes du Musée Colonial Santo Domingo, Antigua/Guatemala)
Buganvilla 40/60cm
Petite histoire de quelques pigments naturels
La cochenille (fuchsia, rouge) :
En Amérique Centrale les Espagnols ne trouvèrent pas d’or. La cochenille fut considérée comme « l’ ‘or rouge » et fut exportée en grandes quantités vers l’Europe. Les Aztèques l’appelaient « Nochetzli » ou « sang de la figue de Barbarie » car elle vient d’un insecte qui vit sur les figuiers de Barbarie.
L’indigo (bleu) :
L’indigo vient d’une plante l égumineuse de l’espèce « indigofera ». La teinture s’obtient à partir de la fermentation de la plante. Les Mayas l’utilisaient pour les rituels et les sacrifices, et aussi pour réaliser les codex, les céramiques et les peintures murales. Ils développèrent le mystérieux « bleu maya », pigment qui a perduré plus de 2000 ans. Au Guatemala et au Salvador on trouve les espèces « suffriticosa » et la « guatemalensis ».
L’achiote (orangé) :
l’achiote est un pigment qui s’utilise comme condiment alimentaire en Amérique Centrale depuis l’époque préhispanique. Actuellement on l’utilise dans l’industrie alimentaire et cosmétique.
Le palo de brasil (rouge) :
Le Brésil tient son nom de l’arbre « palo de Brasil » que les Portugais trouvèrent en abondance à leur arrivée en Amérique du Sud. Ce colorant s’utilise depuis l’époque coloniale.
Palo de campeche, palo de tinte (violet) :
Campeche est une ville du Yucatan/Mexique. Le palo de campêche est un arbre de la famille des « leguminosas ». Cette teinture fut si importante que les Anglais obtinrent des espagnols la concession de son exploitation au Belize.Breve historia de algunos pigmentos naturales
La cochinilla ( fuchsia, rojo) :
En America Central, los españoles no encontraron oro. La cochinilla recién descubierta fue considerada como el « Oro rojo » y fue exportada a Europa en grandes cantidades, hasta la llegada del cultivo del café. Los Aztecas la llamaban Nochetzli o « Sangre de tuna », porque viene de un insecto que crece en los nopales.
El indigo (azul) :
El índigo viene de una planta leguminosa de la especie indigofera .El tinte se obtiene a partir de la fermentación de la planta. Los Mayas lo utilizaron para rituales y sacrificios, y también para pintar códices, cerámicas y murales. Ellos desarrollaron el misterioso « Azul Maya », pigmento que ha perdurado por mas de 2000 anos. En Guatemala u Salvador se obtienen las especies suffruticosa y la guatemalensis.
El achiote (anaranjado):
El achiote es un pigmento que se utiliza como condimento alimenticio en Mesoamérica desde la época prehispánica. Actualmente se utiliza en la industria alimenticia y cosmética.
El palo de brasil (Rojo ) :
El nombre Brasil viene del árbol « palo de Brasil » del cual los portugueses encontraron mucho a su llegada a America del Sur. Este colorante se utilizaba desde antes de la época colonial.